L’histoire de la ville
Bapaume, connue dès 1142 sous le nom de « Batpalmis », tire son nom de l’expression « battre ses paumes », signe de désespoir face aux terres pauvres de l’époque.
Au carrefour de l’Artois, des Flandres et de la Somme, Bapaume a toujours été un point stratégique et le thèâtre de nombreux conflits français. Entre la Première Guerre mondiale qui a laissé Bapaume en ruines ou encore l’hôtel de ville, détruit pendant la guerre, et reconstruit dans les années 1930. Bapaume c’est aussi une histoire de résistance, avec Abel Guidet qui en sera le maire, avant d’être déporté et tragiquement décédé au camp de Gross-Rosen en 1944.
Bapaume a également accueilli de nombreux rois en déplacement dans l’Artois. Aujourd’hui, grâce à sa position idéale sur l’autoroute A1, à 1h30 de Paris et à proximité de deux gares TGV, Bapaume est le siège de nombreuses entreprises !
La ville dispose aussi de nombreuses associations, d’un riche tissu commercial, mais aussi de l’Espace Isabelle de Hainaut, dédié aux spectacles et événements. Vous y retrouverez aussi les fêtes de Bapaume, la foire aux aulx, la fête de printemps et le Noël d’Artois. La ville accueille également des événements culturels comme des fêtes médiévales et des spectacles son et lumière…
Les Géants de la ville : L'Eclusier, Marguerite et Eloi
L’éclusier est un personnage totalement imaginaire né en 1891 suite à un canular : un concours de pêche organisé chez l’éclusier à Bapaume. Or la ville est totalement dépourvue d’eau : ni écluse, ni canal et encore moins de poisson. Faute de cela, les habitants pêchèrent un géant de 5m. En 1996, il épouse la sainte patronne du Faubourg de Péronne Marguerite 5m. En 2016, nait de cette union le petit Eloi un géant de 4m50 qui est scolarisé à l’institut Saint Eloi.
Bapaume et l’histoire de Bérenger
Au Moyen-Âge, Bapaume était entourée par la Forêt d’Arrouaise, refuge d’une bande de brigands dirigée par Bérenger. Ces voleurs attaquaient les marchands et voyageurs sur la route Nord-Sud. À leur arrivée en ville, les habitants les accueillaient en applaudissant, d’où le nom « Bapalmes », devenu « Bapaume ».
Les brigands, sous la direction de Bérenger, étaient si nombreux qu’ils prirent un soir le Château de Bapaume pour en faire leur repaire. L’autorité publique, alarmée par leurs actions, rassembla une force armée pour les déloger. Ils retournèrent alors dans la forêt, continuant leurs méfaits.
Un jour, Bérenger attaqua un bûcheron, mais ce dernier le tua d’un coup sur la tête. En souvenir de cette histoire, Bapaume arbore un blason d’azur avec trois mains d’argent.
Mariage de Philippe Auguste et Isabelle de Hainaut
Le 28 avril 1180, Isabelle, âgée de 10 ans, devient la première épouse du roi Philippe II. Après une bénédiction à l’Abbaye d’Arrouaise, les cérémonies sont célébrées au Château de Bapaume. Le lendemain, Isabelle est sacrée Reine des Francs. Ce mariage est politiquement important, car Isabelle apporte en dot une partie du Comté de Flandre : l’Artois.
À 14 ans, Isabelle est répudiée pour son incapacité à donner un héritier. Lorsqu’elle fait pénitence pieds nus à Senlis, le peuple soutient sa cause, et Philippe Auguste décide de la garder auprès de lui. En 1187, elle donne naissance à un fils, le futur Louis VIII. Mais deux ans plus tard elle décède tragiquement en mettant au monde des jumeaux qui ne survivent pas.
Le passage de Jeanne d’Arc
Bapaume, comme théâtre des conflits, a connu de nombreuses guerres. Des défenses ont alors été érigées : un camp romain, une motte féodale, et un château où séjournèrent Mahaut d’Artois et Jeanne d’Arc. En 1540, Charles Quint fit construire une place fortifiée, renforcée plus tard par Vauban. En 1847, une grande partie des remparts fut détruite par l’armée française. Récemment, des galeries souterraines ont été restaurées et sont maintenant visitables. Le Donjon actuel marque l’emplacement de l’ancien château, rappelant ces anciennes fortifications.
L’Abbaye d’Arrouaise
L’Abbaye d’Arrouaise, fondée en 1090 par Heldémar et Conon, se situait à l’est de Bapaume, dans la forêt d’Arrouaise. Malgré la présence de brigands, elle assurait la sécurité des voyageurs. Confirmée en 1097 par Lambert, Évêque d’Arras, cette abbaye était dédiée à la Sainte Trinité. Détruite lors des troubles révolutionnaires, il ne reste aujourd’hui que des pierres et des fondations, ainsi qu’une plaque de marbre et une horloge visibles au Musée de Bapaume.
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Patrimoine
La ville de Bapaume fleuri de part son beau patrimoine, entre l’Église Saint-Nicolas ou encore son magnifique Donjon